comment maigrir
Santé

Mon ventre en pleine forme !

Ballonnements, troubles digestifs, mais aussi stress et immunité… Tout vient du ventre. Retrouver un ventre plat et en forme, c’est aussi renouer avec un bien-être physique et psychique. Démonstration.
Ballonnements, constipation occasionnelle, acidités gastriques, diarrhées légères, stress… le ventre est souvent le centre névralgique de troubles digestifs et autres pathologies.

Celles-ci ont alors un impact sur votre bien-être et, plus largement, votre qualité de vie quotidienne. Tout dépend de votre profil digestif.
Vous rencontrez des problèmes de transit et vous alternez constipation et diarrhée ? Vous avez le ventre plat le matin, gonflé le soir ? Vous avez des brûlures d’estomac et des reflux acides ? Vous êtes souvent malade (rhume, gastro…) ? Vous ne mangez souvent rien le matin par écœurement ? Résultat : vous résistez à l’amaigrissement.

Excès de poids et perturbations digestives

C’est notamment le cas des patients en surpoids avec un problème d’insulino-résistance, très sensibles aux « abdos-minables graisses », qui cumulent des troubles fonctionnels digestifs et une insuline paresseuse. Par ailleurs, on constate une corrélation entre l’importance de l’excès de poids et l’intensité des perturbations digestives. Les personnes ayant des symptômes liés à une augmentation de la perméabilité intestinale (douleurs abdominales, ballonnements, troubles du transit et douleurs articulaires, infections, allergies, migraines…) ont plus de difficultés à perdre du poids. Vous ne savez pas comment perdre du poids ?

 

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Les bactéries de la flore intestinale

Une question se pose : outre les prédispositions génétiques, le rôle de l’alimentation et de l’exercice physique, la composition de la flore intestinale aurait-elle un impact sur l’obésité ?
En effet, on sait qu’elle est colonisée par 100000 milliards de bactéries. Autrement dit, on compte dix fois plus de bactéries dans notre intestin que de cellules dans l’organisme. Celui-ci abrite 170 espèces bactériennes différentes dont un tiers est identique à tous, et deux tiers propres à chacun. Elles déterminent le code génétique de la flore intestinale et aident à vivre (digestion, fabrication des vitamines B et K, régulation de la muqueuse intestinale, défenses de l’organisme). La flore en état d’équilibre favorise alors le bon fonctionnement de votre organisme.

 

Un déséquilibre général

En cas de déséquilibre de la flore intestinale (dysbiose), il se dérégule et les bactéries n’ont plus de rôle protecteur puisqu’elles perdent une partie de leurs propriétés. La faute au stress, aux infections digestives (gastro-entérite, turista…), à une alimentation déséquilibrée trop riche en graisses et/ou en sucres, certains aliments mal tolérés, la prise d’antibiotiques ou de certains anti-inflammatoires, les modes d’accouchement, la période périnatale et les vaccinations, mises en cause par certains chercheurs. Côté alimentation, les coupables identifiés sont les produits laitiers (intolérance au lactose et mutation de la caséine, deux protéines du lait) et le gluten (sensibilité au gluten non cœliaque).

 

Les troubles fonctionnels intestinaux

Si la muqueuse intestinale « filtre » à nutriments (graisses, sucres et protéines) et micronutriments (vitamines, minéraux…) est agressée, elle peut perdre son étanchéité et troubler les échanges en laissant pénétrer des éléments indésirables : c’est l’hyper-méabilité intestinale. Cet état de dysbiose se combine à des troubles fonctionnels intestinaux (ballonnements avec douleurs abdominales et gaz, responsables de la colopathie ou intestin irritable), une gastro-entérite ou des diarrhée post-antibiotiques, des maladies inflammatoires de l’intestin (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique), la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique, certaines maladies neurologiques (Parkinson), l’obésité et le diabète.

 

Les bons et mauvais acides gras

Les bactéries mangent les nutriments non digérés dans la première partie de l’intestin. A partir de certains sucres non digestibles contenus dans les fibres, elles fabriquent des petits acides gras volatils (acides gras à chaîne courte) : si le butyrate aide à mincir, l’acétate et le propionate favorisent la prise de poids.
Les fibres prébiotiques sont digérées par les bactéries et capables de produire du butyrate< !i> et faciliter la multiplication des bactéries favorables : parmi elles, les fructanes issues de l’inuline de chicorée et les galacto-oligosaccharides. Certains amidons résistants ont les mêmes vertus que les prébiotiques. Et certaines familles de bactéries (bifidobactéries) se multiplient grâce à des fibres favorables et augmentent leurs bienfaits.

 

Les micronutriments régulateurs

Selon la composition de votre flore intestinale et de la teneur en fibres de votre alimentation (présence ou non de fructanes et d’amidons résistants), l’apport calorique des aliments aura plus ou moins d’impact sur votre poids. Pourtant, certains micronutriments peuvent réguler le microbiote : ce sont les prébiotiques et les probiotiques. Les premiers sont des fibres, souvent des fructanes non digestibles, qui boostent au niveau du côlon la multiplication ou l’activité de certaines bactéries favorisant le bon état du microbiote. Ils aident à alimenter les probiotiques et à se multiplier. On les trouve dans les fruits et légumes (asperges, artichauts, poireaux, ail, oignon, pain de seigle…).
Mêmes effets bénéfiques pour les amidons résistants que vous pouvez puiser dans les pommes de terre cuites et refroidies, le riz et les pâtes refroidies et consommés en salades, les bananes peu mûres, les haricots blancs, les lentilles, les pois chiches, le pain de seigle, les champignons, l’orge, le sarrasin. Consommez-les de façon modérée en cas d’intestin irritable. Les seconds, les probiotiques, sont des bactéries vivantes qui réparent les pouvoirs de la flore intestinale. Ils sont présents dans les laits fermentés (miso, kéfir) ou sous la forme de compléments alimentaires. Dans tous les cas, demandez conseil à un médecin micro-nutritionniste pour qu’il adapte la prescription à votre profil digestif.

 

Zoom sur la constipation occasionnelle

Parmi les troubles digestifs, la constipation occasionnelle concerne près d’1 Français sur 3. Les femmes sont 2 à 3 fois plus touchées que les hommes. Or, 41 % des Françaises ne suivent pas de traitement. Cette pathologie se caractérise par une diminution de la fréquence des selles au-dessous de 3 par semaine, et donc un ralentissement du transit et de la motricité colique (le côlon ne parvient pas à faire progresser les selles vers le rectum pour évacuation), souvent associés à des symptômes ou sensations de malaise : inconfort, lourdeur au niveau du ventre, selles dures, peu abondantes, difficiles à évacuer, crampes ou ballonnements…

 

Règles hygiéno-diététiques

Usez et abusez d’astuces santé pour réguler le transit. Premier petit rituel pour aller régulièrement à la selle : passez aux toilettes à une heure fixe (environ 30 à 60 minutes après les repas). Prenez votre temps. Une bonne façon d’habituer votre organisme à un horaire régulier. Pensez à boire souvent au cours de la journée à raison d’au moins 1,5 litre/jour. Pour traiter la constipation occasionnelle et retrouver un transir régulier, il est conseillé d’augmenter les apports en fibres dans votre alimentation, en misant sur les légumes et les fruits, en particulier les légumes et fruits secs, car ils renferment davantage de fibres.

 

Libérer le transit en douceur

Consommez de façon progressive et modérée, du pain ou des biscuits au son ou aux céréales complètes. Et évitez les aliments trop gras et trop sucrés. Gare notamment aux fodmaps, de petits sucres que vous digérez mal et qui fermentent dans votre intestin tout en entraînant des douleurs. Si ces mesures ne sont pas suffisantes, vous pouvez recourir à des laxatifs adaptés : les osmotiques, les laxatifs de lest et les laxatifs lubrifiants.

 

Du sport contre l’inconfort digestif

Recommandés en première intention, ils traitent la constipation en augmentant la fréquence des selles et leur consistance. En revanche, l’utilisation de laxatifs stimulants et laxatifs par voie rectale nécessite un avis médical à cause de leur effets indésirables, ou contre-indications.
Enfin, n’oubliez pas de bouger : l’exercice physique (marche, gymnastique) permet de stimuler les muscles abdominaux et de combattre les troubles digestifs. De quoi rééquilibrer l’organisme.

 

En savoir plus…

Rendez-vous sur le site de l’institut européen de diététique et micronutrition www.iedm.asso.fr et téléchargez les 2 livrets Echos de la micronutrition :

  • Microbiote intestinal, la santé du futur.
  • La diététique antistress.

 

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